14.04.2018

Un élevage d’abeilles au Pays Rochois

Un élevage d'abeilles pour favoriser la biodiversité

Le rôle des abeilles dans notre société est vital : sans elles, pas de pollinisation ni de reproduction pour les fleurs et plantes. Les abeilles participent au développement d’une biodiversité naturelle qui nourrit chacun d’entre nous : fruits, légumes, céréales… Leur préservation est donc une question essentielle pour chacun d’entre-nous. Depuis plusieurs années, elles sont cependant touchées par une forte mortalité.

 

En 2017, l’État lançait l’appel à projets pour labelliser certains territoires « TEPCV » (Territoire à énergie positive pour la croissance verte). Le Pays Rochois a répondu pour financer plusieurs actions grâce à ce dispositif, dont une visant à développer et maintenir une biodiversité riche sur le territoire, par le biais d’un élevage de reines endémiques.

Pourquoi un élevage de reines ?

La reine des abeilles est la mère de chaque ouvrière de la ruche. De sa santé dépend directement celle de sa ruche. Aujourd’hui, s’il est simple de se procurer une reine, il est cependant important d’en trouver une qui sera capable de s’adapter au climat local. En Haute‑Savoie, les abeilles noires (mellifera mellifera) sont dites « endémiques » : elles sont suffisamment fortes pour résister aux faibles températures l’hiver et sont aussi capables de s’adapter à l’été haut‑savoyard. Cela permet entre autres, de réduire les risques de maladies devenues trop courantes et de pérenniser les ruchers.

 

Les reines noires haut-savoyardes élevées dans le cadre du rucher du Pays Rochois, seront dans un premier temps proposées aux apiculteurs locaux. En se reproduisant, celles-ci remplaceront petit à petit les abeilles moins résistantes pour améliorer durablement la biodiversité.

Le 27 février 2017, la CCPR était lauréate de l’appel à projet TEPCV. Plusieurs actions en faveur de la transition énergétique bénéficient ainsi de subventions dont l’installation de reines endémiques.

En moyenne, 60 000 abeilles composent une colonnie avec une reine unique

Un projet multipartenarial

Le Pays Rochois s’est rapproché du Syndicat d’apiculture de Haute-Savoie pour mettre en musique ce projet sur le territoire. Ce sont donc les apiculteurs du syndicat qui assurent l’exploitation des ruches et la production de reines endémiques. Le terrain est mis à disposition par le SM3A qui y accueillait déjà une activité de production de graines de fleurs des Alpes, porté par un chantier d’insertion de l’association Alvéole. Les abeilles pourront ainsi consommer de nombreuses variétés de pollens à proximité immédiate de leur rucher.

 

La vocation technique du rucher permettra de valider des protocoles pour promouvoir des pratiques apicoles respectueuses des abeilles. Celui‑ci aura aussi à terme, une vocation pédagogique forte.

 

Des nouvelles du rucher du Pays Rochois

L'année 2020 a été bonne pour les abeilles du rucher du Pays Rochois ! Le miel a été produit abondamment et le climat était idéal pour l'élevage et la fécondation de reines d'abeilles noires.

 

Près d'une trentaine de reines d'abeilles endémiques ont été produites et introduites dans les colonies pour remplacer les reines d'origine variée. En d'autre termes, les abeilles du rucher du Pays Rochois sont désormais plus productives, plus résistantes aux maladies et aux parasites et plus adaptées à notre climat montagnard.

 

Nous espérons que l'année 2021 continuera sur cette lancée ! 

 

 

Un des plus gros problèmes au rucher du Pays Rochois reste les varroas (parasites). De nombreuses expériences ont été menées pour les éliminer en 2020 et continueront en 2021.

Qu'est-ce que les varroas ? Il s'agit d'une espèce d'acariens parasites de l'abeille adulte ainsi que des larves. Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d'abeilles.

 

  • L'objectif ? Réussir à éradiquer ces parasites
  • La technique ? La chaleur 

 

La chaleur tue les varroas mais les abeilles y sont plus résistantes. Il s'agit donc de faire "chauffer" les ruches - artificiellement avec des boitiers chauffants ou naturellement avec des toits de couleur foncée - juste assez pour que les parasites et leurs larves soit éliminés mais que les abeilles ne soient pas trop impactées. 

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